Encadrement des loyers : le DPE devient un enjeu central

Le dernier baromètre de la Fondation pour le Logement met en évidence les limites persistantes de l’encadrement des loyers. Si ce dispositif a permis de freiner certaines hausses excessives, il reste en effet difficile à appliquer de manière homogène sur le territoire. Dans plusieurs grandes villes, les dépassements de plafond demeurent ainsi fréquents, révélant un écart entre la règle et la réalité du marché.

Le DPE, indicateur clé de la valeur locative

Au cœur du rapport, la question du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) occupe une place centrale. Les logements les plus énergivores, classés F ou G, continuent d’être proposés à des loyers souvent élevés. Et ce, malgré l’interdiction légale d’en tirer profit. Ce constat souligne alors le décalage entre la politique énergétique nationale et la régulation des loyers. En pratique, le DPE peine donc encore à s’imposer comme critère de référence dans la fixation des prix.

Pour la Fondation, cette situation traduit surtout un manque d’articulation entre performance énergétique et équité locative. Le parc immobilier français, encore vieillissant, nécessite donc des rénovations massives pour atteindre les objectifs climatiques. Sans un lien clair

Une nécessaire mise à jour du dispositif

Afin d’améliorer la transparence et la compréhension du marché, la Fondation recommande d’afficher systématiquement la classe énergétique dans les annonces. Mais aussi d’accentuer les contrôles. Mieux informer les locataires, responsabiliser les bailleurs et valoriser les logements rénovés permettraient ainsi de rendre le dispositif plus juste et plus efficace.

L’enjeu dépasse alors la seule question du logement. Il s’agit en effet de concilier justice sociale, transition énergétique et attractivité du parc locatif français.